Lors du World Economic Forum 2018 à Davos, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, le Français Pierre Moscovici, a rappelé lors d’un entretien avec la RTS, ô combien il était un ami de la Suisse et qu’il espérait tant que nos relations soient marquées du sceau de l’amour et de la fraternité.
Rompu à la langue de bois stérile et ennuyante, Darius Rochebin, lui réplique sèchement qu’au-delà des mots, il y a les faits et que les faits sont les suivants :
- 11.2017, visite du président de la Commission de l’UE qui nous fait la grâce de saluer le bon peuple suisse contre la promesse du versement de 1'309'000'000 de francs.
- Le même jour, invention du terme « accord d’amitié » pour évoquer la soumission de la Suisse aux juges de la Cour de justice de l’UE. Le terme « contrat colonial » est plus adapté mais probablement jugé peu attractif pour l’opinion publique.
- 12.2017 – soit 12 jours après la visite du bailli Juncker – Pierre Moscovici annonçait que la Suisse était placée sur une « liste grise » en raison de son régime fiscal. Nous voilà une nouvelle fois relégué au niveau des Etats voyous par des technocrates qui, d’une main, nous accusent sur un ton moralisant et, de l’autre main, entretiennent des paradis fiscaux tels que les Iles anglo-normandes.
- 12.2017 – soit moins d’un mois après la visite du bailli – l’UE menace la Suisse de lui retirer la reconnaissance de l’équivalence pour la Bourse suisse d’ici 12 mois afin de mettre le Conseil fédéral sous pression pour ratifier « l’accord d’amitié » d’ici 2019.
Étonnement agressif face à Moscovici, Darius Rochebin, lui demande s’il n s’agit pas – au contraire – d’un coup de poignards dans le dos. C’est évidemment le cas ! Voici la réponse de Pierre Moscovici, cet ami qui nous veut tant de bien.