Le temps des petits jeux des partis politiques pour se profiler est révolu
L’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) s’engage pour l’autonomie, la souveraineté et la neutralité de la Suisse. Il y a à peine 10 ans, la plupart des partis politiques et leaders d’opinion voyaient le salut de la Suisse uniquement dans des organisations internationales comme l’UE et l’OTAN. Ils cherchaient à nous faire croire que la Suisse était entourée d’amis et que les désaccords de la Guerre Froide appartenaient définitivement au passé. À l’heure actuelle, la situation géopolitique est toutefois très différente. Nous sommes confrontés à des prises de position dictées par les appétits de puissance de certains acteurs et par une guerre économique sans précédent, Celles-ci engendrent des crises et des conflits qui ne pouvaient, jusqu’à un passé récent, ni être reconnus ni même être envisagés. De nombreux experts et groupes de réflexions se sont trompés. En Suisse aussi, les autorités et institutions ont commis des erreurs de planification. Le peu d’intérêt que l’on porte actuellement à la politique de neutralité et à l’armée est la conséquence la plus visible de ces erreurs. Il faut enfin placer la politique de sécurité de la Suisse sur des piliers sûrs et fiables. L’armée en fait prioritairement partie. L’ASIN attend des acteurs politiques qu’ils donnent leur soutien à l’arrêté de planification d’un montant de 8 milliards de francs pour le remplacement de la flotte d’avions de combat F/A-18 et pour l’acquisition d’un nouveau système de défense sol-air (Bodluv).
Il ne s’agit nullement d’acquisitions de luxe, ni de jouets pour va-t-en-guerre.
Tous les citoyennes et citoyens suisses responsables savent pertinemment que les menaces réelles existent bel et bien et que les militaires de notre armée ont droit à un équipement optimal. Si les adversaires du projet de planification nous servent maintenant de nouveau leurs théories pacifistes utopiques, qu’ils aient au moins l’honnêteté de remettre en question le mandat des militaires. Or on continue encore à l’heure actuelle à demander à nos militaires, qui sont des soldats de milice, de servir la population et leur pays au péril de leur vie. Pour remplir ce mandat, ils doivent être dotés de l’équipement requis. Quelle ironie que cela soit précisément le PS, un parti gouvernemental qui demande par ailleurs toujours l’abolition de l’armée, qui revendique, au nom de la démocratie directe, une votation populaire sur le modèle choisi du prochain avion de combat. Ce n’est que pure hypocrisie. Si le PS prenait réellement la démocratie au sérieux, il renoncerait à un accord-cadre institutionnel avec l’UE et demanderait également une votation populaire sur les affaires sociales et de développement, notamment sur les milliards de cohésion pour l’UE. Il semble que leur enjeu consiste seulement à échauffer les esprits contre un avion de remplacement en fonction de son pays d’origine.
L’ASIN accorde toute sa confiance aux commissions chargées de l’acquisition.
Les partis de centre-droite doivent maintenant enfin se montrer fiables et faire preuve de solidarité. La débâcle du Gripen ne doit en aucun cas se reproduire.
Le renouvellement des forces aériennes suisses s’impose d’urgence. La sécurité de notre pays ne doit pas devenir le jouet de ceux qui cherchent à se profiler dans leur parti politique en vue des élections fédérales de 2019, ni être sacrifiée sur l’autel de ceux qui la mettent en concurrence avec d’autres tâches de la Confédération.
Dans le cadre de la consultation, l’ASIN se prononcera clairement en faveur du crédit de planification.