Discours de M. le Conseiller fédéral honoraire Christoph Blocher à l'Albisgüetli, le 20 janvier 2017.
Nous nous sommes réunis pour notre traditionnel congrès de l'Albisgüetli pour faire le point de la situation politique au début de l'année.
D'une part, cette analyse est faite par un représentant de notre parti qui est, malheureusement, le dernier à s'engager pleinement pour la Suisse et pour les Suissesses et les Suisses.
D'autre part, nous invitons chaque année la présidente ou le président en exercice de la Confédération pour entendre le point de vue du gouvernement. Celles et ceux qui ont un peu de courage nous rejoignent et chaque présidente ou président de la Confédération qui est venu à l'Albisgüetli a été agréablement surpris par l'ambiance qui y régnait.
Dialogue avec une absente
Madame la Présidente de la Confédération Doris Leuthard ne peut malheureusement pas faire cette belle expérience, car elle n'a pas le temps cette année, comme d'ailleurs lors de sa présidence précédente. Elle doit recevoir beaucoup d'hôtes étrangers, alors on comprendra qu'il ne lui reste pas de temps pour les quelque 1250 Suissesses et Suisses réunis à l'Albisgüetli.
Nous nous réjouissons d'autant plus qu'un de nos deux conseillers fédéraux a pris la relève. Un grand merci, Monsieur le Conseiller fédéral Ueli Maurer, de nous avoir rejoints et de nous parler ce soir.
Mais puisque vous, Madame la Présidente de la Confédération, vous êtes chargée en 2017 de représenter le Conseil fédéral à l'extérieur, nous avons lu attentivement tout ce que vous aviez à dire concernant votre année présidentielle à venir.
Vous avez ainsi dit le 22 décembre ce qui suit: "On ne peut sauvegarder son indépendance que si on se fait pousser une épaisse couche de Téflon".
Nous préférerions, Madame la Conseillère fédérale, que le Conseil fédéral se laisse pousser une épaisse couche de Téflon à chaque fois qu'il est confronté aux exigences de l'UE et de ses porteurs d'eau!
Dans une interview, vous avez, Madame la Présidente de la Confédération, déclaré ce qui suit: "Madame Merkel est ma constante […] et elle assure la stabilité en Europe."
A quelle stabilité de Madame Merkel faites-vous allusion? A sa décision illégale qui a fait affluer plus d'un million de faux réfugiés non seulement en Allemagne, mais aussi dans le reste de l'Europe? Même en Suisse qui ne fait pas partie de l'UE. Et la Suisse s'est néanmoins imposé – elle était sans doute seule à le faire – un quota de prétendus réfugiés parce que, justement, le Conseil fédéral n'a pas de couche de Téflon.
Lorsque Madame Merkel dit "Wir schaffen das !" (Nous réussirons cela !), son "nous" englobe sans doute aussi la Suisse. En sommes-nous arrivés au point que des chefs de gouvernement étrangers parlent au nom de la Suisse ?
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