En mai 2019, les élites européennes seront confrontées aux élections dans les 27 Etats membres pour élire les parlementaires européens. Les élites ne seront pas seulement confrontées aux choix des urnes, ils seront surtout confrontés à la colère à leur propre population. D’un côté les élites opaques de la mondialisation, de l’autre les peuples libres d’Europe. D’un côté le système, de l’autre la révolte. Et au milieu, la fracture.
Elle est partout, la colère du peuple. Elle est en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Suède, en Pologne, en Hongrie et partout ailleurs. Le peuple est ce grand oublié des élites politiques qui doit systématiquement payer les pots-cassés. Fiscalisation étouffante, mondialisation effrénée, immigration massive, délocalisations forcées, islamisation meurtrière seront les ingrédients de la colère des peuples libres d’Europe alors que ses élites leurs ont toujours promis le rêve d’une grande Europe. Celle qui aurait dû les protéger de la délocalisation et des attentats, de la pauvreté et de la peur du lendemain.
Enfant, j’ai été bercé – comme de nombreuses Suissesses et de nombreux Suisses – par cette grande idée de l’Europe unie dans laquelle nous devions entrer. Idée folle mais séduisante d’une Europe forte et d’Européens libres. Comme de nombreuses Suissesses et de nombreux Suisses, j’ai été trahi par « cette » Europe qui a confondu compétitivité économique par mondialisation vorace, intégration des étrangers par immigration subie, liberté des consciences par tolérance de l’islamisme. Nous avons tous été trahi par « cette » Europe qui a renié son héritage historique pour mieux oublier ses valeurs et ainsi nous imposer une Europe fracturée de toutes parts. Diviser les peuples pour mieux permettre aux élites de régner.
De cette Europe de la trahison, les Suissesses et les Suisses n’en veulent pas. Fort heureusement, la perspicacité d’une poignée de femmes et d’hommes autour de Christoph Blocher et fédéré au sein de l’ASIN ont permis à notre pays en 1992 de rester à l’écart de ces tumultes. Le peuple suisse a été le premier à crier sa liberté en Europe. Petit pays, notre voix n’avait pas eu d’écho en dehors de nos frontières. Mais le cri de la liberté – aussi timidement murmuré soit-il – se faufile partout et désormais les peuples de France, d’Espagne, d’Allemagne, d’Italie et de toute l’Europe crient leur soif de liberté. C’est de cette soif qu’on n’échange pas que les élites de l’Europe ont peur.
Les élections européennes de mai 2019 marqueront la fracture, la cassure même, entre une élite politique mondialiste et des peuples libres. La peur doit changer de camp. Les peuples d’Europe ont peur de voir leur continent être envahi au nom du multiculturalisme. Les peuples d’Europe ont peur de perdre leur emploi sacrifié au nom du mondialisme. Les peuples d’Europe ont peur des attentats impunis commis au nom de l’islamisme. Il est donc temps que la peur change de camp.
Puissent les peuples d’Europe – une génération plus tard – faire écho au cri de liberté du peuple suisse. Puisse mai 2019 être aux élites européennes ce que décembre 1992 fut pour les élites suisses.