Berne, 17.12.2018 – Après la Conférence de presse de Johannes Hahn, commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN) ne voit toujours pas la moindre raison de modifier sa position. Le présent projet d'accord-cadre avec l'UE est insuffisant. Il place la démocratie, la législation et la juridiction suisses sous la juridiction de la Cour de justice de l'UE (CJUE). L'UE exige que tous les développements juridiques importants pour le marché intérieur de l'UE soient repris par la Suisse. Les tribunaux arbitraux proposés ne jouent aucun rôle dans cette « reprise dynamique forcée de la législation ». De plus, l'adoption automatique prévue de la loi alliée à l'application du droit par la CJUE conduit à l'adoption obligatoire de la directive européenne sur la citoyenneté. Cette directive place les citoyens de l'UE sur un pied d'égalité avec les citoyens suisses et leur garantit, entre autres, un accès sans restriction aux assurances sociales suisses. De plus, l'accord-cadre de l'UE exige des paiements obligatoires et réguliers de plusieurs milliards aux États membres de l'UE. À la manière d’un chantage, une « clause de super-guillotine » assure à l'UE le maintien d'un accord-cadre qui ne sera qu'à son avantage. Conclusion : Bruxelles cherche à faire de la Suisse un État satellite de l'UE et accepte délibérément la destruction de la démocratie directe d'un pays souverain.
Le présent accord conduit de facto à l'adhésion à l'UE sans droit de vote et constitue donc la pire option pour la Suisse.
L'ASIN condamne la politique de pression et de chantage de l'UE. Face à l'attaque de l'UE contre la bourse suisse, l’insistance avec laquelle le commissaire européen Hahn affirme que Bruxelles n'exerce aucune pression et respecte la souveraineté de notre pays semble dérisoire. Derrière la façade diplomatique se cache l'impuissance de la bureaucratie de l'UE qui cherche à empêcher par la répression l'effondrement de son architecture erronée.