L’auteur britannique George Orwell disait que parler de liberté n'a de sens qu'à condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre. Là est justement la condition d’existence de la démocratie directe.
Mais la démocratie directe est menacée. Le Conseil fédéral, l’administration, de nombreux juges et politiciens tentent de limiter les droits démocratiques en Suisse. La raison pour cet affolement est le fait que de plus en plus d’initiatives populaires qui vont à l’encontre de la volonté des politiciens sont approuvées par les citoyens et les cantons.
Quelle est la raison pour ce succès ? Est-ce vraiment du populisme comme le prétendent de nombreux politiciens ? Ou s’agit-il d’une utilisation de l’initiative populaire à des fins de Marketing comme l’affirment certains médias ?
En réalité, ces prétentions sont des reproches à la population de ne pas prendre les bonnes décisions. Ces reproches sont inquiétants car ils prouvent que le pouvoir politique se méfie de la population. A les entendre on croirait que le peuple s’est détourné des politiques. Mais en démocratie, n’est-ce pas plutôt la classe politique qui se serait détourné du peuple ?
Il ne fait plus aucun doute que de plus en plus de citoyens ne se sentent plus pris au sérieux par la politique. Certains se sentent même trahis. Par le passé, le Conseil fédéral a trop souvent annoncé des fausses promesses afin de parvenir à un vote favorable. Selon lui, la libre circulation des personnes devait avoir pour conséquence une augmentation de l’immigration de 8'000 personnes par an. La réalité est dix fois supérieure. Schengen devait augmenter la sécurité de la Suisse engendrer des coûts de l’ordre de 17 millions de francs. Depuis l’adoption de ce traité, la criminalité ne cesse d’augmenter, les criminels sont de moins en moins arrêtés et les coûts de ce cataclysme sont de plus de 100 millions. Après de telles fausses promesses, comment le citoyen peut-il encore croire que le Conseil fédéral l’informe sincèrement et objectivement ? Doit-on s’étonner que lorsqu’en démocratie les politiciens pensent avoir le droit de tromper le citoyen ce dernier finit par en avoir assez ?
Mais les autorités ne font pas signe de compréhension. Au contraire. Ils laissent analyser les votations pour conclure que les personnes ayant une formation élevée suivent les recommandations de vote des politiques. Autrement dit : la majorité du peuple est considérée comme inapte à saisir des problèmes politiques complexes. En clair : ils sont trop abrutis pour la démocratie.
Ici se pose la question du sens de la démocratie. Dans cette forme de gouvernance, la politique ne devrait-elle pas s’orienter selon les intérêts de la majorité populaire ? Et au vu de l’importance qu’accorde le Conseil fédéral aux personnes ayant une formation élevée : quelle est la valeur d’un intellectuel par rapport à un ouvrier ?
Toutes ces tergiversions démontrent que l’élite politique suit un agenda propre. Afin de faire passer son programme, il faut cacher certains chiffres et en inventer d’autres.
L’élite politique aimerait bien rester entre elle, loin d’un peuple qui veut lui dicter la politique à mener. Mais ceci n’est qu’une vague illusion comme on peut le voir là ou l’élite politique impose son programme au peuple. La France est dirigée par un gouvernement central dirigé par un président. Le peuple peut certes l’élire mais ne peut pas dire mot sur son programme politique. Est-ce un modèle à succès ? Autre exemple : l’UE. A Bruxelles, des fonctionnaires non élus définissent les lois qui doivent être appliqués par les Etas membres sans que les parlementaires nationaux élus aient mot au chapitre. Est-ce un modèle à suivre ?
Et il y a la Suisse. Elle est le seul Etat au monde à connaitre la démocratie directe et occupe une place dans le peloton de tête dans presque tous les domaines, qu’il s’agisse de bien-être, d’éducation ou de capacité économique. Celui qui remet en doute ce modèle, cette réussite agit contre les intérêts du pays.
L’ASIN s’engagera de toute force pour maintenir la démocratie directe. Cette forme de gouvernance n’est possible que dans un Etat-Nation souverain ou le peuple est l’instance suprême décidant des lois et de la teneur de la constitution. Préserver la démocratie directe est une obligation si l’on veut maintenir la prospérité et assurer le bien-être pour les générations futures.