«Nous assistons aujourd’hui en Valais à un renversement profond des rapports de forces. Des énergies en apparence disparates assistées par l’artillerie médiatique se sont liguées pour minoriser un courant d’opinion qui demeure pourtant très puissant en Valais: le courant souverainiste, tant au niveau cantonal que fédéral. Il ne s’agit même plus d’un partage droite-gauche, conservateurs-progressistes. L’enjeu est plus brutal. Le choix posé aujourd’hui devant le peuple valaisan est simple: d’un côté, des personnalités et des programmes qui œuvrent au nivellement globaliste; de l’autre, la sauvegarde de son identité et de son héritage, la maîtrise de ses frontières et de ses lois et l’autonomie de ses institutions par rapport aux ingérences abusives d’instances fédérales voire supranationales.
A l’heure qu’il est, je demeure la seule voix représentative de cette majorité silencieuse qui a voté contre les migrations de masse le 9 février 2014, contre la LAT et, de manière générale, contre la dépossession du pouvoir démocratique et des souverainetés à laquelle nous assistons à tous les niveaux.
Je n’ai pas été qu’un souverainiste d’idées et de parlement. En tant que conseiller d’Etat, j’ai redonné confiance à notre police et mené une politique de renforcement de la sécurité qui a permis au Valais de maintenir son rang de canton le plus sûr de Suisse romande. Mais ce privilège n’est jamais acquis. Notre canton est, avec le Tessin, en première ligne face à la pression migratoire. Sur ce chapitre aussi, nous nous sommes livrés à une réflexion originale et prospective. Contre cette démarche d’avant-garde, on a soulevé un véritable barrage médiatique.
C’est avec la même foi dans nos héritages et la valeur de notre modèle éprouvé que j’ai administré l’école, donnant des impulsions claires en direction d’un enseignement concret, fondé sur les compétences et les savoirs et non sur l’ingéniérie sociale qui prétend «reprogrammer» nos enfants tout en formant des générations d’ignares. Ici encore, il a fallu faire face à des oppositions massives venant d’au-delà de nos frontières.
Il n’empêche: grâce au caractère valaisan, grâce à l’appui de notre peuple, nous avons construit une exception valaisanne, une petite zone franche au milieu d’une Suisse et d’une Europe de plus en plus dominées par des bureaucraties antidémocratiques et supranationales.
Nous avons longtemps cru que le bon sens était universellement partagé et que nul n’aurait l’idée de contester nos acquis les plus chers. C’est faux: il nous faut une force déterminée et incarnée pour maintenir notre rassemblement autour de notre projet. Je crois qu’il est vital de le sauvegarder pour notre prospérité et notre bien être. Mais également comme flambeau d’une Europe des peuples libres et souverains !»
Oskar Freysinger
--- AGENDA ---
Venez rencontrer Oskar Freysinger et Jean-François Rime, le Vendredi 17 mars 2017, dès 18h30, au restaurant de la Croix fédérale, Chemin de la Grotte 2, 1611 Le Crêt (verre de l’amitié après la conférence, possibilité de souper sur place en compagnie des conférenciers).