Lukas Reimann, Président de l'Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN):
Voilà le titre que le poète et politicien, Gottfried Keller donnait à une chanson d’adieu dédiée à un ami sur le point d'émigrer. Ce poème cadre à merveille avec cette année 2017 qui nous révèle le vrai visage d'une élite politique ni fidèle à elle-même ni à sa patrie, et qui n’hésite pas à brader nos valeurs pour se mettre au service des grandes puissances étrangères.
En tant que membre de l’ASIN, vous ne laissez pas tomber votre patrie. Je vous en remercie très cordialement ! Merci à ceux qui arrondissent, ne serait-ce que modestement, leur cotisation de membre. Nous remercions encore tous ceux qui ont assisté personnellement à notre assemblée générale. Ils restent non seulement fidèles à eux-mêmes mais aussi, et surtout, à l’ASIN ; tout comme nous. Ce faisant, ils nous permettent de nous battre activement pour notre avenir au moyen d’initiatives populaires, de faire un travail d’information et jusqu’à des postulats déposés au Parlement. Nous restons fidèles à nos convictions et valeurs et faisons le vœu de léguer à nos héritiers, en toute paix et liberté, un pays doté de la démocratie directe, indépendant et neutre. C’est notre motivation au quotidien.
A l’occasion de l’assemblée générale, un membre fondateur m’a demandé si notre travail portait vraiment ses fruits ? Il exprimait l’avis que la partie était de toute manière perdue. Mais bien sûr que notre travail porte ses fruits ! Même si nous avons le Conseil fédéral le plus faible de tous les temps, le rejet de l’UE par les citoyens suisses est plus fort que jamais. Il y a 25 ans, l’ASIN a réussi à empêcher l’adhésion de la Suisse à l’UE/EEE et, en 2016, après plusieurs décennies de tergiversations, nous sommes enfin parvenus à faire retirer officiellement la demande d’adhésion à l’UE.
A chaque étape de notre histoire, des Confédérés courageux se sont battus, au fil des siècles, pour ne pas avoir à sacrifier le succès de la Suisse à des pouvoirs étrangers. Une seule génération suffit pour détruire le modèle de réussite érigé avec patience par notre peuple pendant des siècles. Mais, tant que l’ASIN existera, personne n’y parviendra. Bien des inconditionnels d’une adhésion à l’UE s’y sont déjà cassés les dents : nous défendons nos acquis dur comme fer.
En effet, les enquêtes les plus récentes montrent que c’est parmi les jeunes âgés de moins de 17 ans que se trouvent les plus grands critiques de l’UE, toutes générations confondues. Le travail de l’ASIN porte ses fruits. Dans cet esprit, je me réjouis des grandes luttes, en matière de politique étrangère, qui nous attendent et vous souhaite un magnifique 1er août, en famille, parmi les vôtres, et aussi 'en patrie'.
Cordialement
Lukas Reimann, conseiller national