L’Union européenne, telle la grenouille de Jean de la Fontaine, n’en peut plus d’enfler. Le 27 juin, elle signera avec la Géorgie un accord de partenariat, en même temps que la Moldavie et l’Ukraine. Elle ne montre toutefois pas le même appétit lorsqu’il s’agit de discussions stratégiques sur ses grandes orientations.
Ainsi, le 23 mai dernier s’est tenu discrètement près de Stockholm un mini-sommet. Il a réuni les quatre pays les plus compétitifs du l’UE : la Suède, l’Angleterre, l’Allemagne et les Pays-Bas. Les plus compétitifs donc, avec pour point commun d’avoir mis de l’ordre dans leurs comptes et engagés des réformes – parfois douloureuses – qui leur permettent aujourd’hui de bénéficier pleinement de la reprise économique.
Rapide revue du club des Quatre.
L’Allemagne, dès 2003 et sous l’impulsion de Gerhard Schröder, a lancé ses petits emplois à 400 euros, a obligé les chômeurs à accepter des emplois moins bien rémunéré que leur ancien travail et a relevé l’âge de la retraite de 63 à 67 ans (pour 2017).
Pour la Suède, ce fut la réduction de ses taux d’imposition et la diminution des dépenses de l’Etat (les effectifs de ses fonctionnaires ont passé de 1,7 millions à 1,3 millions) qui lui permis de relancer sa croissance.
Pour l’Angleterre, ce fut encore plus violent : 500'000 suppressions d’emplois de fonctionnaires, 95 milliards d’euros d’économies, coupes massives dans les budgets sociaux.
Enfin, la Hollande a elle-aussi relevé l’âge de la retraite (66 ans en 2019) et la TVA. Ce qui lui a permis de ramener son déficit à 2,5% du PIB. Des remèdes de cheval qui leur ont permis de retrouver le chemin de la compétitivité et de l’emploi.
La France, quant à elle, continue d’être montrée du doigt comme étant le plus mauvais élève de la classe européenne. Elle est le seul pays à n’avoir pas engagé des réformes structurelles. Même l’Italie a réussi à contenir son déficit public à moins de 3% de son PIB.