Ce n’est qu’un projet sur lequel se penchera prochainement la commission de l’économie et des redevances du Conseil national. Il est question d’ouvrir les frontières entre la Suisse et l’Union européenne pour tous les producteurs de lait. L’Office fédéral de l’agriculture qui a chiffré la suppression de la « ligne blanche » estime qu’une libre-circulation du lait, de la crème et des yoghourts aurait pour conséquence une baisse des prix payés aux producteurs de 17 à 25%. De quoi faire aimer des paysans la Berne fédéral autant que Bruxelles.
Une étude a été demandée par le Conseil fédéral. Pour combler le manque à gagner des producteurs de lait, elle évoque une ristourne de 460 millions de francs. Mais la manne fédérale ne suffit pas à calmer les syndicats qui estiment que les paysans seront sacrifiés dans un accord de libre-échange du lait.
Résumons. La Suisse n’est pas membre de l’Union européenne. Elle n’est donc pas obligée de franchir une nouvelle étape dans ce processus d’adhésion « pas après pas ». Les producteurs de lait seront à coup sûr perdants. Les consommateurs aussi puisque les produits européens ne répondent pas aux mêmes standards de qualité. Les contribuables devront payer des centaines de millions de francs pour que survivent nos paysans.
A quand un 9 février de la libre-circulation du lait ?