Au risque d'offenser la filière djihadiste et la somptueuse philosophie qui la soutient, l'Etat souverain qu'est la Suisse a pris le parti de défendre ses frontières, un premier corps de 50 soldats pourrait prêter main-forte aux garde-frontières d'ici l'année à venir. Le principe est simple : la liberté, un pays, ça se défend.
Ne vous y trompez pas, une fois le caviar et le fois gras digérés, les cris d'orfraie se feront toujours plus aigus, tant il est vrai que c'est par passion d'une haine universelle et d'un repli onaniste pervers que notre vilain petit pays réactionnaire ne veut pas accueillir la misère chômarde des brigades de l'EI ou la moitié des trafiquants des deux hémisphères. Croire que la liberté se gagne en chantant la paix et en votant les justes milieux a malheureusement fait le lit des plus grands drames du XXe siècle. Nos voisins déroulent les barbelés, bétonnent leurs frontières, cimentent les parpaings, alors qu'en Suisse la priorité en est encore à savoir si l'on est bien sûr de ne pas déplaire à Bruxelles. Même les pays membres n'en sont plus là.
Il faut ouvrir les yeux, les années 2015 et 2016 ont été des ballons d'essais. A la question : Les migrants passent-ils les frontières ? La réponses est : Oui, sans problème. Cette croisade populaire à l'envers apporte cette seule certitude, les Jérusalem du nord sont à prendre pour qui veut bien les cueillir. Ni ces grandes figures présidentielles, ni nos grands avocats libéraux des partis autorisés du centre et de la gauche n'y pourront rien l'heure venue. L'Europe actuelle est à l'image de cet empire romain des IVe et Ve siècle, qui a confié la garde de ses frontières extérieures à ces peuplades qui sont en train de se demander si elles n'auraient pas avantages à s'allier aux Brennus, aux Vandales, aux Ostrogoths et à se payer sur la grosse bête européenne incapable de réaction. Disons-le, le maître actuel de l'Europe, c'est le seigneur Erdogan, qui seul décidera si nous continuerons de vivre ou non. Cette année, la frontière a tenu, mais il veut 3 milliards supplémentaires l'année prochaine, il faudra bien les lui donner.
Peuple suisse, toi qui a vu défiler la folie des guerres mondiales, sache que ta liberté n'est pas une vue de l'esprit mais le fruit de huit siècles de combat. Si tu as un drapeau, si le monde te connaît, c'est parce que tu as planté ta lance dans la cœur de Léopold, dit à la France, en 1836, que le passage de nos frontières coûterait tant de vies, fait comprendre à cet autre que, non, l'espace aérien suisse ne serait pas dorénavant allemand. La branlée qu'on leur a mise, avec leur propre matériel... C'est bien que nous sommes différents. Nous sommes libres, voilà ce que nous sommes, et c'est la seule chose que nous sachions faire.
Bref, L'ASIN est particulièrement fière de célébrer avec vous cette 24e année sans Union européenne. Soyons clairs, si vous ne vous engagez pas, il n'y en aura pas de 25e. On va lancer notre initiative, pour le reste, à vous de voir !
Bonne année 2017, vive le peuple, vivent les cantons, vive la Confédération !
Adrien de Riedmatten
Coordinateur Suisse romande