Les Suissesses et les Suisses qui s’engagent publiquement et patriotiquement pour défendre « la Suisse » - comme le fait l’ASIN – sont vites catalogués parmi les ringards, racistes et réactionnaires. Pourquoi ? Parce que, depuis mai 1968, la mainmise de la gauche mondialiste sur la culture a imposé dans l’inconscient collectif une image négative de l’amour de la Suisse. Or, la Suisse est bien plus qu’un drapeau, des frontières et des traditions folkloriques. La Suisse est une grande idée de la liberté, de la justice, de la solidarité et du bien commun. L’idée même que l’amour du pays puisse porter ces valeurs universelles insupporte les mondialistes.
La Suisse, petit pays mais grande idée, est née de la volonté de petites communautés alpines à pouvoir vivre libre du joug de puissants seigneurs. Le Pacte fédéral nous apprend que ces communautés qui aspiraient à la liberté, voulaient pouvoir rendre justice eux-mêmes et se défendre solidairement contre d’éventuels oppresseurs afin de lutter pour le bien commun. Tout au long de l’histoire, cet esprit s’est étendu des vallées d’Uri, Schwyz et Unterwald jusqu’à attendre les frontières actuelles de la Suisse.
Faire appel aux symboles du passé, au Pace fédéral et au Serment du Grütli peuvent donner le sentiment auprès de nombreuses personnes que je vis dans un monde qui n’existe plus et que j’idéalise un passé et une Suisse qui ne ressemblent plus en rien à celle de 2018. Or, il n’y a rien de plus faux car il n’y a rien de plus moderne et de plus actuel que le contenu du Pacte fédéral et que le Serment du Grütli. Pourquoi ? Parce que la liberté, la justice, la solidarité et le bien commun ne se démodent jamais. Les menaces contre ces valeurs changent de visages et de moyens mais les valeurs demeurent et la nécessité de s’engager pour elles ne s’estompent jamais. Toutes les générations de Suisses devront lutter pour la liberté. En 1291 en levant les fourches en guise d’épée et en 2018 en levant nos bulletins de vote en guise d’épée.
Le temps des batailles rangées, du « carré suisse » et des combats au corps à corps est révolu. Celui des tranchées et des baïonnettes également. Les menaces qui pèsent sur notre liberté sont financières, commerciales et économiques. L’adversaire de la liberté d’un Etat n’est plus (seulement) combattu militairement mais économiquement. Les soldats de ces nouvelles armées ne sont plus (seulement) catégorisés par nationalité et ne combattent plus avec un uniforme.
Dans cette perspective, l’UE est un adversaire de la liberté, de la justice, de la solidarité et du bien commun des Suisses. Cette institution lutte pour la suppression de notre identité au nom de la mondialisation. Il faut dire à l’UE que notre identité n’a pas de prix. Il faut dire à l’UE que les promesses de prospérités économiques sont soumises à bien plus précieux que toute la richesse du monde : la liberté. L’échange « prospérité économique contre liberté politique » ne peut enrichir un peuple qu’à très court terme. Rapidement, la soumission puis l’aliénation succéderont au mirage de la prospérité économique échangée contre la liberté.
Aux yeux de cette gauche mondialiste, celui qui « aime la Suisse » le fait forcément à l’exclusion du reste du monde. Or, si notre identité est symbolisée par un drapeau, un hymne et du folklore, elle est constituée par la liberté, la justice, la solidarité et le bien commun. Le drapeau suisse serait un symbole vide de sens et sans intérêt s’il ne symbolisait pas les vertus qui nous sont transmis depuis plus de sept siècles par le Pacte fédéral. La seule idée que notre drapeau soit ce symbole puissant est insupportable pour la gauche mondialiste.