Pour renforcer la sécurité et l’autonomie, le président de l’ASIN Lukas Reimann demande au moyen d’une initiative parlementaire la réintroduction et le renforcement des contrôles aux frontières. Aujourd’hui, la Commission de la politique de sécurité du Conseil national a rejeté cette demande par 16 contre 9 voix. Elle devient de la sorte une commission d’insécurité et la vassale de ceux qui rêvent de l’UE à Bruxelles: en effet, chaque garde-frontière empêche une criminalité supplémentaire et l’immigration illégale. L’Autriche, l’Allemagne, la Suède ou le Danemark par exemple font en l’occurrence preuve d’un plus grand réalisme: ils contrôlent tous à nouveau les frontières. Le traité de Schengen a été désactivé avec la décision prise hier par la Conférence des ministres de l’Intérieur de l’UE. Les contrôles aux frontières nationales pourront nouvellement être étendus à 2,5 ans à la place des six mois actuellement. L’espace Schengen sans contrôles aux frontières a échoué et est arrivé à son terme – il semblerait que les politiciens suisses soient les seuls à ne pas l’avoir compris. « Nous sommes actuellement en train de basculer », a constaté aujourd’hui la ministre de l’intérieur autrichienne Mikl-Leitner après les délibérations à Amsterdam. « Chacun est conscient que l’existence de l’espace Schengen est en train de basculer et qu’il faut rapidement intervenir à ce niveau. « L’UE se prépare à des contrôles aux frontières qui vont perdurer des années », titre le Tages-Anzeiger. Une fin des contrôles n’est pas en vue. La Suisse deviendra de la sorte de plus en plus un ilot d’insécurité et un des rares Etats qui se paient le luxe risqué de renoncer à des contrôles étendus aux frontières. En complément, on prévoit nouvellement aussi des gardes-frontières de l’UE aux frontières des États membres de Schengen. L’ASIN s’oppose résolument à des fonctionnaires de l’UE contrôlant la frontière suisse. Cela reviendrait en pratique à renoncer à notre autonomie et indépendance.
Il est plus nécessaire que jamais de réintroduire et de renforcer les contrôles aux frontières. La police fédérale allemande en livre l’exemple le plus spectaculaire: pour des raisons de sécurité, elle a passagèrement réintroduit pendant le sommet du G7-les contrôles aux frontières et constaté des milliers d’infractions. Au cours de deux semaines, environ 105 000 personnes au total ont été contrôlées. Les fonctionnaires ont constaté alors 8600 infractions à la loi sur le séjour, ils ont interdit l’entrée à 430 personnes, 150 infractions pénales ont été décelées et 60 mandats d’arrêt ont été exécutés. Cela montre que supprimer les contrôles aux frontières représente un problème sérieux pour la sécurité. Il est manifestement possible de franchir sans problèmes les frontières extérieures de Schengen et de se déplacer ensuite en toute liberté dans l’espace Schengen sans les moindres papiers. Si nous n’admettons pas à nouveau des contrôles nettement plus nombreux à nos frontières, nous nous faisons les complices des passeurs, trafiquants d’immigrés, terroristes et autres délinquants. À quoi servent des lois plus rigoureuses ou une surveillance étendue de la criminalité ou du terrorisme si chacun peut entrer en Suisse et en sortir sans être contrôlé?
L’immigration illégale augmente de manière spectaculaire. Des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers, d’immigrations illégaux se rendent de la sorte en Europe. Le traité de Schengen/Dublin de l’UE, qui devrait empêcher l’immigration illégale en Europe, s’est pratiquement effondré devant l’assaut de l’Europe par les migrants. Si la Suisse veut se protéger de l’afflux d’une immigration de masse illégale, elle doit prendre inévitablement la mesure immédiate suivante: notre pays doit dès maintenant assumer sa responsabilité et protéger de nouveau ses frontières nationales avec ses propres gardes-frontières.
Au niveau des cambriolages et autres menaces pour notre sécurité aussi, force est de constater que la suppression systématique des contrôles aux frontières a considérablement facilité le travail des criminels. Les terroristes, touristes criminels et passeurs de drogues peuvent librement se déplacer sur l’ensemble du territoire de l’espace Schengen.
Un pays autonome doit être en mesure de contrôler ses frontières et de garantir la sécurité. Nous ne pouvons pas plus longtemps déléguer notre sécurité à aux ignorants et incapables qui rêvent de l’UE dans leur tour d’ivoire. L’indépendance est notre bien le plus précieux dans la situation actuelle en matière de sécurité. Un renforcement des contrôles aux frontières va apporter une contribution importante à une sécurité accrue en Suisse. Les citoyens ont droit à cette protection.