La votation EEE il y a 25 ans était une débâcle pour l'établissement politique. Le peuple Suisse disait «Non». Depuis, la Suisse prospère. Laissez-nous retourner à un texte du co-fondateur de l'ASIN Dr. Otto Fischer†, publié dans le bulletin ASIN (mars 1992):
«A l’Université de Bâle, il y a un chargé de cours nommé Thomas Straubhaar dont les communiqués ont deux buts: minimiser la performance de la Suisse et faire de la propagande pour la CE/UE. Dans une colonne, il s’en prend maintenant à ceux qui ne partagent pas son point de vue. Il traite de populistes ceux qui proposent selon lui des émotions au lieu de faire preuve de bon sens et qui se servent de slogans au lieu d’avoir recours à des arguments. Ils combattent l’adhésion à l’EEE «au moyen de discours patriotiques archiconnus et peu subtils, de folklore et d’ambiances festives au cours desquelles la bière coule à flots». Il brandit ensuite le spectre des difficultés économiques et exige «de faire preuve de bon sens plutôt que de sentiments».
Selon Straubhaar, sont des populistes ceux qui se sentent proches du peuple et parlent un langage que ce dernier comprend. Ce peuple devra ensuite supporter les conséquences des théories élaborées par de prétendus scientifiques et politiciens et colportées largement par les journalistes. Si les «intellectuels» ou ceux qui pensent en faire partie et qui puisent leur pseudoscience dans des livres étrangers ne voient pas le danger politique et économique énorme d’un rattachement institutionnel à une puissance comme la CE/UE, cela les regarde. Quant à nous, nous considérons qu’il est de notre devoir de nous opposer résolument à des personnes du genre de Straubhaar et, pour préserver l’autonomie de notre pays, nous acceptons volontiers d’être traités pour cela de populistes.»
Aujourd’hui…
…M. Straubhaar est professeur à l’étranger. Il est l’auteur de la «théorie des 10’000 immigrés de l’UE» annoncée à l’occasion de la votation sur la libre circulation avec l’UE. En réalité, ce nombre a augmenté – un peu: Entre 60’000 et 80’000 par an. M. Straubhaar: «J'ai sous-estimé l'attractivité de la Suisse» (interview Neue Zürcher Zeitung 1.6.2017, en allemand).