Morts, noyades, trafic d'êtres humains, argent sale, dumping social et salarial, caisses sociales saignées à blanc, exploitation de situations personnelles précaires, en un mot, esclavage : de janvier à mai 2017, les forces de polices ont dû intervenir sur 11'912 cas d'entrées illégales en Suisse. Un nouveau record.
Ce ne sont là que quelques facettes de la longue liste des atrocités qu'engendre cet exode massif. Déferlement incessant de notre quotidien qui charrie son lot de drames, de morts et de larmes sur nos écrans, pour faire appel, par voie de culpabilisation, à notre bonne conscience, devenue bientôt aussi plate que nos écrans…
Tout ceci n'est pas le fruit du hasard, ni de l'opération du Saint Esprit, mais émane d'une volonté faite de main d'homme, à la mécanique très bien huilée. Sans oublier de rappeler que, bien évidemment, tout cela est consenti au seul nom de ce beau principe élevé au rang de religion : les Droits de l'homme. Une belle idée devenue le fourre-tout rhétorique, l'ultima ratio, au nom duquel toute atrocité peut alors se revêtir d'une étoffe humaniste et hypnotisante, commise au nom du bien commun parce que, dans le fond, la cause est juste, l'intention bonne, pour ne pas dire pieuse… Tout va bien, passez votre chemin.
Dogme migratoire
Mais quel est donc cette schizophrénie ? La voilà : le principe même de libre circulation est devenu le premier facteur d'accroissement du sentiment de xénophobie, de racisme, de violences ethniques, identitaires, de construction de murs, dumping salarial, exploitations de situations précaires, etc. Et c'est précisément tout ce que la gauche bobo-universitaire bien-pensante prétend combattre en payant son discours sur le fond de commerce de la culpabilisation. Ces idéologues, ayant tous basculé dans la folie collective, prétendent combattre les conséquences de causes qu'ils provoquent sans même en avoir conscience !
Pour se garder de pulsions irrationnelles, ces philanthropes de salon ont érigé leur raison – qu'ils ont nommé l'Humanisme –, au pinacle de l'esprit des lumières. L'intention était bonne, certes, et je la salue. Mais l'enfer est pavé de bonnes intentions… Cette Raison parvenue à l'état de vénération est devenue objet d'idolâtrie. On perd alors de vue l'intention originelle, on quitte terre, préférant le doux rêve des abstractions intellectuelles à la dure réalité. Réflexion abstraite qui lévite en vacuité et raisonne en circuit fermé. L'amour se change en haine, les flots de larmes en torrents de sang.
De grâce, Mesdames et Messieurs les Humanistes, au nom de la Vie, retrouvez le chemin de la raison, et cessez d'encourager cette migration. Ne faites pas de ces êtres humains des marchandises, des outils de géopolitique, instrumentalisés à leur insu pour des enjeux qui les dépassent. Cette immigration doit être stoppée en empêchant les bateaux de quitter les côtes de l'Afrique du nord et en installant des lieux d’accueil de réfugiés sur place, avant qu'ils ne tentent la traversée.
Cette hypocrisie doit être refusée. Le massacre doit cesser. La raison doit être retrouvée.
Alexandre Rime
ASIN Genève