Le 6 décembre 1992, la Suisse disait non à l'Espace économique européen, première étape vers une adhésion à l'UE.
Il y a 25 ans, grâce à l’Action pour une Suisse indépendante et neutre (ASIN), le peuple suisse arrêtait son rattachement inéluctable à l’UE. Sous l'égide de Christoph Blocher (UDC/ZH), président fondateur de l’ASIN, et du Conseiller national Otto Fischer (PLR, BE), des milliers de membres se sont engagés contre l’adhésion à l’Espace économique européen (EEE). La propagande des partisans de l'adhésion, qui cherchaient à instrumentaliser les craintes des citoyens, n'est pas parvenue à semer la confusion au sein de la population. Le Non ferme que les Suisses ont opposé à l’EEE en 1992 a permis à notre pays de rester libre jusqu'à ce jour.
Lutte contre le rattachement à l’UE
Les perdants de l’époque, à savoir le Conseil fédéral et la quasi-totalité du Parlement, ont alors mis tout en oeuvre, et continuent de le faire aujourd’hui encore, pour pousser notre pays à marche forcée dans l’UE.
Alors que le rejet de l'EEE constituait un refus sec et sonnant de la libre circulation, le Conseil fédéral l'a faite passer par la bande, l'intégrant à une sorte de paquet d'accords dont le refus signifiait, à coup sûr, la fin de notre économie; bis repetita... Le peuple fut savamment menacé avant d'être pris en otage pendant près de 20 ans par la magie de la fameuse "clause guillotine". On menaçait avant, on a menacé pendant, on menace encore aujourd'hui. Les arguments sont les mêmes, si vous résistez, vous mourrez, étouffés sous un taux de 20% de chômage.
La chose est claire, aujourd'hui comme hier, la Suisse est aux prises avec un parti qui souhaite la vendre, ni plus ni moins, à l'avidité de puissances étrangères.
2018 – les défis politiques à relever
L'immigration en provenance de l’UE ne dépend que de la libre circulation des personnes. Elle atteint désormais un solde migratoire net de 60‘000 à 80‘000 personnes par an, ce qui représente des villes de la taille de Bienne ou de Lucerne. Chaque année, une nouvelle ville se crée en Suisse en termes de masse démographique. Il faut donc, chaque année, construire les infrastructures nécessaire à l'accueil de ces flux migratoires. Ce n'est plus tenable. C’est pourquoi nous devons faire le nécessaire pour que notre souveraineté en matière de politique migratoire soit de nouveau rétablie. La Suisse doit gérer l’immigration en fonction de ses besoins, comme tous les Etats libres au monde, d’ailleurs.
C’est la raison pour laquelle nous lancerons, dès janvier 2018, l’initiative de restriction avec l’UDC Suisse. Nous souhaitons rétablir une politique migratoire raisonnable, à mesure humaine.
En union avec le comité contre « l’adhésion insidieuse à l’UE », l’ASIN va continuer de se battre contre le rattachement institutionnel à l’UE (contrat-cadre), collaborer activement à la campagne de votation en faveur de l’initiative pour l’autodétermination et préparer, en collaboration avec ses alliés, le référendum contre la directive européenne sur les armes.