Amnesty international, très récemment recyclée dans la vente d'une sorte de droit inaliénable à l'immigration sans le moindre discernement, pointe un index lourd d'accusations en direction de notre pays. La Suisse "abuserait" des renvois Dublin. En clair, Amnesty nous reproche de... respecter le droit.
Il n'en faut pas plus à nos amis de la RTS pour associer ce crime insupportable à des pratiques « assimilables à de la torture » - lesquelles seraient du fait des policiers italiens, mais l'amalgame est une pratique à laquelle la RTS ne renonce pas volontiers quand le besoin s'en fait sentir.
Le but ici n'est pas l'objectivité mais la création d'une impression de culpabilité que la Suisse devrait endosser pour avoir eu la sottise de croire dans les promesses qu'on lui avait faites.
Amnesty a beau jeu de se poser en censeur des accords de Dublin qu'elle présentait pourtant, en 2003, comme une « amélioration significative du point de vue de la protection des réfugiés » [1]. Comme quoi il n'y a bien que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.
Mieux encore, la responsable d'Amnesty international Suisse, Manon Schick, reconnaissait, le 9 avril 2013, les abus récurrents issus du processus de Dublin :
Il y a beaucoup de gens qui utilisent la filière de l'asile, parce qu'ils souhaitent migrer, parce qu'ils quittent un pays dans lequel ils n'ont pas de perspectives, notamment, par exemple, des perspectives économiques et viennent en Suisse et se retrouvent dans une situation où la seule façon, entre guillemets, de demander une régularisation est d'utiliser cette filière de l'asile, alors qu'ils savent, dès le départ, qu'ils n'y correspondent pas. (Source dès 09:15).
Reprocher aujourd'hui à notre pays d'avoir suivi sa mise en garde revient à ne plus craindre de sombrer dans la mauvaise foi à pleine mesure.
La réaction du conseiller national UDC valaisan Jean-Luc Addor traduit d'ailleurs assez bien le sentiment général à ce propos :
C'est quand même assez particulier qu'une organisation, qui est la complice de l'invasion migratoire, vienne s'effaroucher de ce que la Suisse honore la signature qu'elle a posée au bas d'un accord. (Source)
Voilà qui est dit.
Ne pas se faire avoir
Il ne faut pas se laisser prendre, ce dernier rapport n'est qu'un énième détour démagogique afin de semer la confusion dans les esprits. Ces accords étaient bons pour Amnesty en 2003, en ce qu'ils ouvraient grand les frontières, ils ne le sont plus aujourd'hui en ce qu'ils ne les ouvrent apparemment pas assez. L'on voit bien le but de la manœuvre, culpabiliser l'application de l'ordre légal pour tenter de moraliser l'illégalité. La gauche, qui ne parvient pas à éradiquer l'idée de nation souveraine et indépendante dans les esprits, tente de la supprimer dans les faits. Quand la frontière ne sera plus, la gabegie internationaliste pourra faire éclore sa grande vision d'esclavage mondialiste globalisé. Il ne tient qu'à nous de résister.
Adrien de Riedmatten
Coordinateur Suisse romande
Note
[1] EU-HARMONISIERUNG DES ASYLRECHTS: FRAGEN AN DIE KOALITIONSFRAKTIONEN, 2. Juli 2003 (lien, archive). V. aussi Amnesty International, Asylpolitik der Europäischen Union, Bonn 2003, Ziff. 3.1, S. 25, cité par OSAR, Der Beitritt der Schweiz zu den Abkommen von Schengen und Dublin aus asylrechtlicher Sicht Stellungnahme der Schweizerischen Flüchtlingshilfe SFH, Bern, 6. September 2004 , p. 4, note 12. (lien, archive).