Berne, le 5 décembre 2019 – Le 6 décembre 1992, la Suisse a refusé son adhésion à l'Espace économique européen (EEE). Outre la libre circulation des personnes, la Suisse aurait été contrainte d'adopter une grande partie du droit communautaire (appelé à l'époque droit de la CE) et cela sans disposer pour autant d’un droit de codécision digne d’une démocratie directe. La décision de l'époque indiquait en fait la voie à suivre. La Suisse devait rester un pays autonome et indépendant de l'UE, sans juridiction étrangère. Or cette volonté des citoyens suisses n'a pas été mise en œuvre. L'ASIN a toujours préconisé des accords bilatéraux pour sauvegarder nos intérêts. Mais le Conseil fédéral, la majorité parlementaire et l'administration fédérale ont tout fait pour ignorer la décision de 1992 et mettre la Suisse dans une mauvaise position vis-à-vis de Bruxelles. Avec leurs « clauses guillotines » qui violent notre souveraineté, les traités bilatéraux d'aujourd'hui ont exposé notre pays au chantage. Les accords bilatéraux conclus après 1992 ont en réalité pour but non avoué d’accélérer l’adhésion de notre pays à l'UE ». Cette politique européenne lâche et soumise de notre gouvernement nous a par ailleurs valu un projet d’accord-cadre hostile à la démocratie et à l'économie (Accord institutionnel InstA) avec lequel la Suisse risque de devenir totalement dépendante du centralisme de l'UE.
1992 : Non à la liberté de circulation des personnes – 2020 : cela doit encore et toujours être un NON !
En disant non à l'adhésion à l'EEE, les électeurs ont également dit non à la libre circulation des personnes. Les "euro-turbos" ont arraché avec leurs « Accords bilatéraux 1 » la libre circulation des personnes à l'électorat en proposant en votation des « paquets mal ficelés » au mépris de toute démocratie. L'immigration libre nuit à la Suisse et à sa population. C'est pourquoi, l’année prochaine, l'ASIN mettra tout en œuvre pour que les citoyens adoptent « l'initiative de limitation ». Elle fera également l’impossible pour qu’ils rejettent l'accord-cadre institutionnel qui cherche à nous faire rapprocher de l'UE.